Les Enfants rouges

Alors qu’ils font paître leur troupeau dans la montagne, deux adolescents sont attaqués par des Jihadistes. Nizar 16 ans, est tué tandis qu’Achraf, 14 ans, doit rapporter un message macabre à sa famille. Inspiré de faits réels, Les Enfants Rouges est une plongée onirique dans la psyché blessée d'un enfant et son incroyable capacité à surmonter le trauma.

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Coup de ❤️ de Dounia

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"15 novembre 2015. Ils s’appelaient Mabrouk Soltani (Nizar) et Achraf. Ils sont cousins. Ils n’étaient que tout jeunes bergers. Ils n’étaient que des enfants. Ils ne faisaient paitre leur troupeau dans la joie et l’insouciance le long des montagnes tunisiennes de Mghila. Ils ne se doutaient de rien. Et alors qu’ils ne faisaient que s’amuser, Nizar est sauvagement décapité sous les yeux d’Achraf qui se voit pour mission de rapporter la tête au village…  

Les enfants rouges est l’un des plus bels hommages à la dignité humaine que le cinéma n’ait pu nous livrer. Parce qu’il n’accorde pas la grâce, ne serait-ce que d’une seule image aux assassins. Parce qu’il apporte le plus grand des respects aux morts et aux vivants. Parce que ce que protège Achraf sous ses draps au creux de ses mains n’est pas qu’une simple partie du corps. C’est un Homme. Et un Homme n’est pas qu’un membre, c’est un corps…

Mais aussi parce qu’il met avant toute la force et la résilience humaine. Celle de toute une communauté abandonnée par les autorités, livrée à elle-même et à la merci du terrorisme, qui en ne cédant jamais à la colère, se bat pour porter sa voix face à l’abandon et l’isolement social et économique dont elle est victime. Et celles de toutes ces enfances meurtries qui continuent de garder leur âme d’enfant et de croire en l’avenir : taper dans un ballon, chanter une ritournelle, étudier pour intégrer une grande école… Et surtout de continuer à donner vie à leur imagination. Celle qui permet, le temps d’un instant, d’échapper à la réalité. Celle qui montre que même au cœur de la pire des cruautés, la beauté est possible.  

Parce que la vie continue, et parce qu’il ne faut jamais cesser d’y croire…" - Camille, bénévole et agente du Vox